Vers la taverne : Représentants Teutoniques et Dames Blanche

Pherea sortie de la taverne et se trouva nez à nez avec trois personnes : Azzera qu’elle connaissait bien, une Blanche quelques fois croisée qui devait être la Grande Emissaire et un homme inconnu. Ainsi, elle ne s’était pas trompée et avait bien fait de plier rapidement la partie de jonchets entamée avec Dandolo pour venir à l’encontre des voix entendues. Elle se présenta.

Bonjour, je suis Pherea, aspirante Dame Blanche. Je suis accompagnée de..., l’aspirante se tourna vers la porte, se pencha légèrement sur le côté pour voir à l’intérieur de la pièce, puis reprit, ...de Dandolo, membre de l’Ordre du Saint-Sépulcre qui demande un entretien officiel avec les Dames Blanches.

L’aspirante hésita.

Euh mais je crois qu’Azzera a déjà dit tout cela…

Pour se sortir de l’embarras grandissant face aux interlocuteurs amusés, Pherea esquissa un petit sourire et se dégagea de l’entrée du bâtiment pour permettre à Dandolo de les rejoindre.

Azzera, comme son devoir lui imposait, suivi la grande émissaire.
Crois-tu également que nos hôtes se soient égarés ?
Je ne pense pas... ils vont arrivés... heu, je pense qu'ils nous ont suivies...
Puis, elle resta un long moment silencieuse!
**Rho, mais tu vas dire quelque chose, oui! allez, secoue-toi!** L'apprentie était-elle devenue aphone?
Certainement pas, mais elle n'avait rien à dire, elle se contenta d'un petit hochement de tête, le visage toujours un peu crispé!

Mes soeurs, cela-vous dit-il de vous joindre à nous quelques instants ?
Avec joie!
Mais... y ais-je vraiment ma place?
De fait, elle se demandait si elle n'était pas trop préoccupée par ses propres soucis pour être assez réceptive à une rencontre diplomatique.
Mais ce n'était pas à elle de juger, encore moins de prendre la décision.

Mes soeurs, cela-vous dit-il de vous joindre à nous quelques instants ?

Avec joie!
Mais... y ais-je vraiment ma place?

A la différence d’Azzera, Phe n’hésita pas et répondit à l’affirmative dans un sourire à peine voilé. Ainsi ferait-elle ses premiers pas dans les affaires diplomatiques de l’Ordre. Premiers pas qui resteraient cependant encore que piétinements.
La taverne lui parue un lieu incongru pour une telle rencontre, car même si l’Ordre du Saint-Sépulcre n’était qu’à sa première visite, les teutoniques quant à eux devaient venir pour des affaires autrement importantes qu’une simple présentation. L’aspirante sourit à la pensée d’une grande partie de jonchets avec toute l’assemblée présente. Mais l’idée devait être loin de plaire à la Grande Emissaire. Elle se taira donc et se contentera d’assister à la réunion jusqu'à ce qui lui soit demandé de se retirer.

La réponse avait fusé rapidement, mettant fin à un début de polémique et soulevant un autre problème.

Ca tombait bien, Dandolo était plus un homme d'actions et aimait aller à l'essentiel avec le bon interlocuteur.

C'est entendu, j'en prend bonne note.

Pour votre ami, cela va être vite vu.

S'il ne s'est pas présenté chez nous, c'est déjà réglé de notre part. S'il l'a fait, je veillerai à ce qu'il soit libéré de tout engagement ou parole donnée. Entrer dans un Ordre est un acte de soumission librement consenti. Si le consentement est vicié, celui-ci est caduc.

Dans les deux cas, je prendrai contact avec le Maire pour lui dire que nous ne recrutons pas sous la contrainte et qu'il nous porte plus de torts que de bienfaits en faisant notre renommée de la sorte.

Mais de tout ceci nous en parlerons ailleurs pour les noms et les lieux, vous voudrez bien, que ce soit dans notre citadelle ou au siège de votre Ordre si vous m'en fournissez la localisation.

Voyant Izidore de Castelléo interroger du regard les choppes posées sur des étagères au mur, notre Gascon se disait qu'il reboirait bien un verre lui-aussi.

Jack avait suivi son Maître, sans mots dire, le regard inspectant chaque visage, chaque individu qui se présentait à eux au fur et à mesure du trajet. Il saluait comme il se devait ces personnes et un petit sourire à peine visible mais quasi-permanent se dessinait sur les lèvres du Chancelier Teutonique. C'était là une ambiance qu'il appréciait et tous les interlocuteurs semblaient être à leur place.
Le jeune homme remercia d'un sourire et d'une inclinaison de la tête la Grande Emissaire de sa bienséance, ça on ne pouvait pas le nier, les Dames Blanches savaient accueillir.

Le Bruder salua ensuite l'homme de l'Ordre du Saint-Sépulcre, et devant la conversation qui venait de débuter sur les OMR, Jack opinait de temps à autres du chef, chacun disait vrai et ce n'était pas un dialogue de sourds, chose que détestait le Teutonique.

Puis, vint le moment ou la conversation pris un autre tournant... ce fameux maire, le postulant...quel était son nom déjà.. et celui du Maire... ah mais oui ! De la mairesse !
Jack se rapprocha de son ami et lui glissa le nom de la mairesse qui posait problème et agissait contre le droit de libre-arbitre.

Citation :

Mais de tout ceci nous en parlerons ailleurs pour les noms et les lieux, vous voudrez bien, que ce soit dans notre citadelle ou au siège de votre Ordre si vous m'en fournissez la localisation.

Cela me semble approprié Messire. En tant que Chancelier de l'Ordre Teutonique, je me ferais un plaisir que de me rendre en votre citadelle afin d'étudier ceci.

Pherea écoutait avec attention les discussions. Les échanges étaient intéressants et l’aspirante était ravie de pouvoir assister à cette rencontre. Constatant que les Blanches risquaient de ne pas paraître accueillantes, elle osa se proposer de faire le service en demandant à Escalibur :

Peut-être devrais-je aller chercher de quoi désaltérer les messieurs ?

Après acquiescement de la Grande Emissaire, Pherea partie dans la pièce voisine et rapporta plusieurs chopes et un nouveau pichet de bière. Elle n’avait pas débarrassée la table ayant quittée la pièce et la partie de jonchets précipitamment après avoir entendue arriver les Blanches et les invités. Ainsi elle fut bien embêtée lorsqu’elle voulue poser sur la table les hanaps et la carafe qu’elle venait d’apporter.
Elle essayait de se faire le plus discrète possible mais elle due couper Dandolo dans sa question sur les méthodes de recrutement de l’Ordre pour lui demander de l’aide avant qu’une catastrophe n’arrive.
Une fois les récipients posés et stabilisés sur le meuble elle s’attacha à servir tour à tour les deux Teutoniques, les Blanches et le sieur.

Elle se rassit ensuite et reprit son observation.

La Grande Emissaire entendit le Sieur Dandolo poser une autre question relative à la religion :
Oui. Par contre, qu'arriverait-il dans l'hypothèse, surement quasiment improbable mais bon, qu'une de vos soeurs ait maille à partir avec l'Eglise? Vous opposeriez-vous? Passeriez-vous outre ses jugements? Simple question théorique, n'y voyez pas de provocation.
Voila encore une question bien complexe qu'il lui posait. Il paraissait évident que sa réponse aurait des conséquences, il allait donc lui falloir trouver les mots et réfléchir à la réponse la plus appropriée. Elle profita du débat lancé entre les deux représentants pour réfléchir à la question. Dans le même temps, la discution qui avait lieu sous ses yeux lui permit d’en apprendre plus sur chacun des deux Ordres qu’ils représentaient.

Au bout de quelques minutes, ils cessèrent de parler et se retournèrent vers les Dames Blanches
Laissons-là la théorie, ma dame, et revenons à plus pratique. Je sais bien que votre Ordre est exclusivement féminin mais être une femme ne doit pas être le seul critère pour y rentrer... J'aimerais en savoir plus sur vos méthodes de recrutement, si cela est possible.

L'homme fut interrompu dans sa question par Phéréa qui s'en était allée chercher de quoi déshaltérer leurs invités.
Merci de cette attention ma soeur, après un si long voyage nos invités doivent avoir bien soif. Elle s'arrêta et reprit un peu amusée en adressant un petit clin d'oeil à l'aspirante : Attention cependant de ne pas leur faire prendre une douche ...

Elle se retourna ensuite vers les trois hommes et répondit au Sieur Dandolo.
Avant de vous répondre sur le recrutement, permettez-moi de vous répondre sur notre position par rapport à l'Eglise. Jusqu'à présent, nous n'avons jamais eu à nous soucier de ce genre de problèmes. Ainsi, si un jour l'une de nos soeurs venait à avoir maille à partir avec l'Eglise, il est certain que c'est le Conseil de notre Ordre qui réfléchirait à la position à tenir. Mais, comme je vous le disait, comme jusqu'à présent la question ne s'est jamais posée, nous n'avons jamais eu à y réfléchir, d'où ma gêne pour vous répondre.

Elle le regarda une nouvelle fois en espérant avoir répondu à sa question.
Pour le recrutement, nous suivons une procédure assez stricte. Nous recevons régulièrement des candidatures qui sont examinées par notre scribe, petit regard vers Izidore, qui n'est autre que la soeur de votre homologue Teutonique, avec l'aide de son adjointe. Elles envoient à la candidate un questionnaire pour tester sa motivation. Si la candidature leur semble recevable, elles convoquent la postulante à un entretien où, une nouvelle fois, elles vont tâcher de cerner sa motivation. Ensuite, si la candidate les a convaincus, la scribe propose le nom de la candidate au conseil de l'Ordre qui va voter. A la fin du vote, on annonce à la jeune femme si elle devient ou non aspirante.

Pherea était revenue avec l'argenterie... Les bras encombrés, la jeune femme se trouvait bien embarrassée. Elle sollicita notre Gascon qui lui prêta volontiers son concours.

Tout en faisant de la place sur la table, il écouta attentivement Estelle Caroline.

Mais, comme je vous le disait, comme jusqu'à présent la question ne s'est jamais posée, nous n'avons jamais eu à y réfléchir, d'où ma gêne pour vous répondre.

Les Blanches adeptes de la gestion de crise? Dandolo réfléchissait déjà une autre question, étant plus porté sur les codes de bonne conduite et les procédures à suivre. Des yeux le fixèrent mais il ne prit pas sur lui d'interrompre et esquiva une éventuelle confrontation des regards en remerciant silencieusement Pherea qui venait de le servir. La Grande Emissaire enchainait.

Pour le recrutement, nous suivons une procédure assez stricte. Les yeux du vétéran s'ouvrirent et il oublia la question qu'il préparait. Nous recevons régulièrement des candidatures qui sont examinées par notre scribe, petit regard vers Izidore, qui n'est autre que la soeur de votre homologue Teutonique, Ah... On est en famille..., pensa-t-il. avec l'aide de son adjointe. Elles envoient à la candidate un questionnaire pour tester sa motivation. Si la candidature leur semble recevable, elles convoquent la postulante à un entretien où, une nouvelle fois, elles vont tâcher de cerner sa motivation. Ensuite, si la candidate les a convaincus, la scribe propose le nom de la candidate au conseil de l'Ordre qui va voter. A la fin du vote, on annonce à la jeune femme si elle devient ou non aspirante.

Il sourit. C'était le genre d'information/confirmation qu'il était venu chercher et qu'il aurait plaisir à rapporter à son Grand Maître... Et préfigurait une exigence de qualité sinon à quoi bon.

Ceci me semble très judicieux et l'étude préalable permet surement au conseil de votre Ordre de prendre une décision vraiment circonstanciée. Trop souvent, j'entends des "Je n'ai rien de défavorable donc je lui laisse sa chance..." Il hocha la tête et fit la moue. Ailleurs qu'au Saint Sépulcre, le fait avait d'ailleurs provoqué l'affichage d'un vieux mot d'ordre au fronton de leur repaire...

Je suis curieux de vos critères par contre. Serait-t-il possible d'en savoir plus? D'avoir, par exemple, communication de votre questionnaire? Sans vouloir vous forcer par contre...

Sinon, cela suppose une organisation et sous-entend une hiérarchie assez claire. Celle affichée sur votre Charte est d'actualité?

Le Gascon trouvait agréable le tour de la conversation.